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Album of the Month : février/ february 2005
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DAVID
FRIDLUND (S) : " Amaterasu" (
Adrian)
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1.
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0:12
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2. Circles
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3:04
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3. April
& May
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3:46
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4. Insomnia
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3:14
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5. Knives
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3:08
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6. Then I
will miss you
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4:03
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7. White
van
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4:13 |
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8. Busride
& carsick
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4:12
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9. Before
it breaks
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4:53
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10. Intro
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1:27
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11. Satellite
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4:21
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12. November
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4:30
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13. 3 pictures
( of you & you & you.)
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5:04
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14. The past
floats like stones
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6:00
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Si quelqu'un
ne semble pas guetté par le syndrome de la page blanche,
c'est bien David Fridlund. A la tête de son groupe David
& The Citizens, il aligne avec une régularité
métronomique albums ( les indispensables " For all
happy endings" en 2002 et " Until the sadness is gone"
l'année suivante), EP's riches en inédits, singles
en MP3 et morceaux pour diverses compilations sans que jamais
la qualité de son écriture ne s'en ressente. Parti
sur sa lancée, il semblait inévitable qu'il nous
sorte un jour un album solo, ce qui est chose faite maintenant
avec " Amaterasu"
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Pour peu que
l'intention de David Fridlund ait été avec ce disque
de se démarquer de son travail en groupe, le pari est gagné.
Autant les albums de David & The Citizens sont dynamiques
et extravertis, autant celui-ci se montre intimiste, dépouillé,
profondément personnel. A cette occasion, le Suédois
n'a conservé autour de lui que quelques intimes ( son amie
Sara Culler, son frère Joël Fridlund), et pour que
la rupture soit totale, il a troqué son habituelle guitare
contre un piano, donnant à ces chansons une couleur musicale
bien particulière.
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Les moments
d'émotion qui rendaient le premier album de David &
The Citizens si précieux s'étaient quelque peu effaçés
sur le second au profit d'une redoutable efficacité pop.
Ils réapparaissent plus que jamais sur " Amaterasu".
Il suffit d'écouter les premières notes de Circles
chantées par Sara Culler, avec dans la voix ce vibrato
si semblable à celui de David lui-même, pour savoir
que ces morceaux ne sont pas de ceux qu'on écoute d'une
oreille distraite. Ils font plutôt partie de ces confessions
impudiques et rageuses qu'on reçoit en retenant son souffle,
comme autant de marques de confiance venant d'un ami proche. La
feinte légèreté du single April And May
plaque son texte acéré sur une curieuse mélodie
bringuebalante de cabaret moscovite. Et si Insomnia se
la joue façon gospel avec une certaine insouciance, c'est
bien Then I Will Miss You qui marque le premier pic émotionnel
de l'album, une lente ballade réhaussée de cordes
qui monte en intensité à chaque couplet et n'est
pas sans rappeler le sublime Avalanche de Léonard
Cohen. Second single, White Van séduit par son coté
frontal, avant que Bus Ride And Carsick ne s'emballe soudainement
sur un ragtime déglingué pour piano bastringue.
Mais c'est encore la touchante nudité de Before It Breaks,
couronnée au final par les notes ironiques d'une grotesque
fanfare, qui apporte à l'auditeur son second grand frisson.
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On pourrait
bien sûr citer également le texte glaçant
et l'accrocheur thême musical de Satellite ou la
froide détermination de 3 Pictures ( Of You, And You,
And You). Mais à ce stade, la partie est déjà
gagnée depuis longtemps, qui consacre David Fridlund -
qu'il soit en groupe ou en solo - comme l'un des songwriters les
plus doués de sa génération.
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Une petite
critique quand même: d'une durée de plus de cinquante
minutes, " Amaterasu" aurait sans doute gagné
à être raccourci d'un instrumental inutile par-ci
ou d'une redondance superflue par là. Tel qu'il est, il
offre à David Fridlund un atout inestimable : celui de
pouvoir faire encore mieux la prochaine fois.
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www.thecitizens.nu
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www.adrianrecordings.com
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